Le 8, 9 et 10 septembre derniers, s’est tenu à Madrid la conférence EPIP 2021, en lieu et place de l’édition en ligne limité de 2020. Clément Sternberger y a présenté son papier Benefiting from an intellectual property dissuasive defense strategy: patent fencing in the pharmaceutical industry, pendant le PhD Workshop.
Voici ce que Clément Sternberger peut nous dire sur cette édition 2021: Cette conférence, dédiée à la recherche sur la propriété intellectuelle, présente la particularité de s’adresser autant aux économistes qu’aux juristes, et semble désormais chaque année attirer de plus en plus de chercheur en management. Il s’agit d’une spécificité très intéressante, que l’on ressent dans les travaux présentés où l’impact des décisions de managers ou de politiques sont discutés au travers de l’optique des autres disciplines. Ainsi, par exemple, il n’est pas rare de voir les économistes discuter de l’impact des décisions de justice sur le marché, alors que les juristes s’interrogent sur la capacité des cours de justice à s’adapter aux nouvelles stratégies des managers. On retrouve alors dans les présentations cette nécessité de maîtriser les différentes dimensions économiques, juridiques et managériales, une triple compétence spécifique à la recherche sur la PI.
Du fait de cette transversalité des sujets de recherche présentés, il m’est impossible de résumer en quelques lignes l’entièreté du contenu de la conférence. Je retiendrais personnellement une avancée considérable de la complexité des méthodes d’analyses des données, avec notamment deux sessions dédiées à l’analyse sémantiques et en réseaux des données de brevets. Cette complexité sert alors à pousser en profondeur les analyses empiriques en atteignant ce que l’on considérait auparavant comme inobservable.
Enfin, la conférence a démontré l’intérêt des institutions publiques dans les problématiques de la PI, lorsque la conférence s’est achevée sur une présentation conjointe de cinq chefs économistes et directeurs d’offices de brevets parmi les plus importants, notamment l’office mondial, américain et européen. Par leurs discours, ils ont tenu à assurer de leurs soutiens à la recherche académique, notamment dans son rôle face aux challenges du 21ème siècle, tels que l’inclusion des femmes dans l’innovation et le rôle de cette dernière face aux défis environnementaux.
Initialement dédiée à un publique Européen, il est également intéressant de voir que la conférence attire aujourd’hui également un publique mondiale, et notamment américains. Ainsi, l’édition 2022 se déroulera pour la première fois en dehors de l’UE, à Cambridge plus précisément. Le thème annoncé : la propriété intellectuelle au service de l’humanité !